Une réalité économique 2
Un des derniers patron pêcheur à la journée d’Arcachon.
Quand Nicolas a débuté dans le métier en 1984, il y avait 20 bateaux de pêche à la journée à Arcachon. Aujourd’hui, ils ne sont plus que 5 sur le port d’Arcachon… Les autres ont cessé leur activité.
60 % de son chiffre d’affaires va à l’armement (entretien et maintenance du bateau). Le restant est pour les pêcheurs et Nicolas une fois enlevé les charges et taxes des salaires et le carburant du bateau. Bien souvent il ne reste plus grand chose pour les salaires quand les conditions climatiques sont défavorables à la pêche.
Son bateau est un « fileyeur », il déroule ses filets derrière lui, des filets qui ne raclent pas les fonds marins, moins de dommage pour l’écosystème marin. Contrairement aux usines de la mer qui partent beaucoup plus longtemps pour rapporter du poisson certifiés « Atlantique Nord-Est » (des côtes équatoriales de l’Afrique à la Manche) qui peuvent utiliser des chaluts de fond.
Comme d’autres collègues, Nicolas réalise la vente directe dans le prolongement de son activité de pêcheur. S’impliquer dans la commercialisation de ses produits lui demande un surcroît de travail évident, entre la confection des colis individuels, la livraison aux Amap et la distribution sur place. « C’est beaucoup de travail à terre, c’est certain, et il ne faut pas croire qu’il était si évident de s’y retrouver financièrement. Mon activité de vente directe se limite d’elle-même en volume, c’est un équilibre à trouver entre le temps passé en mer à pêcher celui passé à terre à vendre. Je pense aussi aux investissements qu’on a dû faire pour respecter la réglementation sanitaire. J’ai acheté un véhicule frigorifique. Je dois acheter les conditionnements, la glace, payer le stockage des colis à terre avant la livraison… (par la location à l’année d’une chambre froide payée par les frais de l’armement)»
Cliquez sur le lien ci-contre pour accéder au contrat : CONTRAT poisson 2012-2013